1943 La Gestapo à Limoges

caves Valentin Lemoine

Nous sommes en Avril 1943.

La Gestapo , cherche , détruit la Résistance qui avait mis longtemps à former ses groupes.

La Gestapo , les nazis occupent toujours la villa Tivoli

Villa tivoli La délation aura probablement fonctionnée , car les nazis commencent à détruire la Résistance.

Le mouvement de Libération de Limoges est composé en autre d'   Armand dutreix  Armand Dutreix , François Perrin , Georges Dumas, Jean gagnant, Charles bach , Henri lafarge,  Valentin Lemoine (père) et Georges Lemoine (fils) et beaucoup d'autres.

1943 , en Octobre : François perrin , Martial Brigouleix , Maurice Schmitt, Armand Dutreix sont fusillés au Mont Valérien avec 50 otages , suit à l'attentat contre un officier Allemand.


3ba590ad376593b87cdddfbc7cda48f6François Perrin "dit Bob" : né le 21 novembre 1892 à Bujaleuf (Haute-Vienne), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) , professeur d’anglais , résistant Libération-Sud, AS.

Il était le fils de Pierre Emile Perrin,  et de Marguerite Vergnolle ,tous deux cultivateurs à Bujaleuf (Haute-Vienne). Après sa scolarité primaire à l’école communale de Bujaleuf, il entra comme interne à l’Ecole primaire supérieure (EPS) de garçons de Saint-Junien (Haute-Vienne) et poursuivit ensuite ses études. Lors de la conscription en 1913, il était étudiant au Royaume-Uni pour apprendre l’anglais, plus précisément dans une Grammar School à Hertford Heath au nord de l’agglomération londonienne. Il fut mobilisé le 17 août 1914 au 107ème Régiment d’infanterie. Il gravit très rapidement les échelons militaires, caporal le 5 octobre 1914, sergent le 24 octobre de la même année ; passé au 294ème Régiment d’infanterie en juin 1916, il y fut promu sous-lieutenant le 17 juillet, puis lieutenant le 17 juillet 1918. Il fut blessé le 6 mai 1917 à Aizy (aujourd’hui Aizy-Jouy) dans l’Aisne et en garda des séquelles pulmonaires. Combattant de la Grande Guerre, il avait survécu à quarante-cinq mois au front et son courage avait été distingué par la Croix de guerre, cinq citations et une Légion d’honneur reçue sur le champ de bataille. Lieutenant de réserve, il fut après la guerre président des officiers de réserve. Démobilisé en septembre 1919, il vint s’installer à Limoges, se maria avec Jeanne, Marthe, Isabelle Trabuchère et fut père de deux enfants. D’abord instituteur, il fut ensuite professeur d’anglais, enseignant à partir de 1934 à l’École nationale professionnelle (ENP) devenue en 1960 le lycée Turgot. Parallèlement il donnait des cours à l’École normale d’instituteurs. Il fut franc-maçon appartenant à partir de 1933, avec Armand Dutreix, à la loge maçonnique du grand Orient de France de Limoges : Les Artistes Réunis. Il fut à ce titre révoqué de ses postes d’enseignants par le gouvernement de Vichy.
Il entra dès l’été 1941 dans la Résistance participant à Limoges à la création du mouvement Libération avec Armand Dutreix et Georges Dumas. Résistant gaulliste, sous le pseudonyme de « Bob », membre du réseau Alliance, il fut le fondateur et le responsable du Comité Régional du mouvement Libération-Sud. Il participa à la création de l’état-major régional de l’Armée secrète (AS) et fut affecté au 1er Bureau dont il devint chef régional au mois de janvier 1943.
François Perrin fut arrêté par la Sipo-SD le 17 avril 1943 à Limoges, occupée depuis le 11 novembre 1942. Il fut incarcéré à la caserne Marceau, puis transféré le 25 mai 1943 au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis).
Il fut exécuté comme otage avec quarante-sept autres détenus dont six résistants de la région : 
Maurice SchmittFrançois PerrinGeorges Leblanc de Limoges, André Boissière (Dordogne) , Martial Brigouleix (Corrèze) et Louis Maudeux (Creuse), le 2 octobre 1943, entre 18 heures et 19 heures en représailles à l’exécution de Julius Ritter, colonel SS, responsable en France du Service du travail obligatoire (STO), abattu le 28 septembre 1943 par un détachement des Francs-tireurs et partisans-Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) composé de Marcel Rayman, Léo Kneler, Spartaco Fontanot et Celestino Alfonso.

 

   Armand Dutreix " dit Verneuil  était le fils de Pierre Dutreix,cultivateur, et de Marie Perrier 27 ans, , domiciliés au lieu-dit Magré, commune de Limoges. Après sa scolarité primaire, Armand Dutreix apprit le métier d’électricien. En 1918, lors de son recrutement pour l’armée, il était domicilié à Bourges (Cher) et y exerçait la profession de monteur-électricien. Mobilisé en avril 1918, il participa à la Première Guerre mondiale dans l’artillerie et reçut la Médaille militaire. Il fut démobilisé le 23 octobre 1919 et épousa à Limoges en mars 1920 Jeanne Faye ; le couple eut deux enfants, deux fils Roger et Jean. Installé à Limoges, il développa une entreprise spécialisée en électricité médicale. Militant socialiste, il fut également franc-maçon appartenant à la loge maçonnique du Grand Orient de France de Limoges : Les Artistes Réunis. Il entra en contact dès 1941 avec le centre lyonnais du mouvement Libération-Sud. Il en devint le responsable départemental pour la Haute-Vienne, fonction qu’il cumulait avec celle de responsable régional pour la région 5 dite Émaux (Haute-Vienne, Creuse et Indre). Il avait pour pseudonyme Verneuil. Ayant des clients dans toute la région pour la maintenance des appareils de radiologie médicale, il utilisait ce moyen pour justifier ses multiples déplacements. Il recruta prioritairement dans les milieux socialistes et francs-maçons qui lui étaient proches. Il fut aussi membre de l’état-major de l’Armée secrète.
Il fut arrêté le 17 avril 1943 à son domicile, 7 rue Jules Guesde à Limoges, par la SIPO-SD. Il fut d’abord interrogé et incarcéré à Limoges puis transféré au fort de Romainville le 25 juin 1943 (Seine, Seine-Saint-Denis). Il fut exécuté comme otage au Mont-Valérien .

13 1     Lemoine Georges :  

Né le 13 décembre 1923 à Sainte-Feyre (Creuse), mort en action le 3 août 1944 à Saint-Sylvestre (Haute-Vienne) ; directeur commercial ; résistant, Libération-MUR, maquisard de l’Armée secrète (AS).Célibataire, Georges Lemoine était domicilié 35, avenue Émile Labussière à Limoges (Haute-Vienne).
À l’instar de son père Valentin, chef régional de l’AS-MUR, qui mourut en déportation à Dora, Georges Lemoine s’engagea dans la Résistance, devenant en 1941 le secrétaire du chef régional du mouvement Libération-Sud ; en 1943, il était chef départemental des jeunes des Mouvements Unis de Résistance (MUR). Le 6 juin 1944, il rejoignit le maquis AS de Grandmont (ou Grammont) dans les Monts d’Ambazac (Haute-Vienne) ; lieutenant à l’EM du maquis, il sera homologué capitaine de la RIF.

Ils appartiennenent à la Franc-Maçonnerie. Vichy le gouvernement de Vichy les poursuit , les chassent , et les assassine.

Le 30 mars 1943 : BonneaudArsène, Théodore, Bonneaud, né le  à Oradour-Saint-Genest et mort en déportation4 le  au camp de concentration de Buchenwald, est, à compter de 1942, le chef pour la région limousine (R5) de Franc-Tireur5, l’un des principaux mouvements de Résistance de la zone Sud.

 

En 1939, à la déclaration de guerre, il est mobilisé comme ingénieur principal des Poudres et chargé de diriger un service de la poudrerie de Bergerac. Dans les jours suivants l’armistice, il cache près de Bergerac d’importantes quantités de poudre. Démobilisé, il revient à Limoges. En octobre 1941, il est révoqué de son poste d’enseignant à l’Ecole de Médecine par le gouvernement de Vichy sur le rapport du recteur de l’Académie de Bordeaux (il sera réintégré à titre posthume et avec effet rétroactif au 1er octobre 1941 par arrêté ministériel du 23 janvier 1945)

Il devient résistant11 en 1942 et adhère, à 58 ans, à la section pour Limoges du mouvement Franc-Tireur, créée à l’été 1942, en lien avec le centre du mouvement à Lyon, par Edgar-Eugène Lecomte-Chaulet12 autour d’un petit noyau dont font partie Arsène Bonneaud, Léon Favre, architecte de la ville de Limoges, le professeur Imbieix et Fernand Nadalon, instituteur. A l’été 1942, avec Lecomte-Chaulet, il intègre le nouveau comité directeur du mouvement Franc-Tireur13. A la suite de leur première arrestation en octobre 1942 par la police française, Arsène Bonneaud, après interrogatoires et perquisitions infructueux, est finalement relâché et prend la suite de Lecomte-Chaulet à la tête du mouvement : il en devient le chef pour la Haute-Vienne et pour la région R5.

Originellement lyonnais, ce mouvement de Résistance, de tendance républicaine et jacobine, dirigé par Jean-Pierre Lévy, rassemble des membres d’origines politiques diverses, le plus souvent proches des radicaux et des catholiques de gauche issus du mouvement Jeune République16, mais comprenant aussi des socialistes comme Arsène Bonneaud15 et d'anciens communistes. Le nom du mouvement fait référence aux volontaires de 1870, « prêts à défendre la République et la patrie »17. Le mouvement recrute notamment dans les milieux enseignants18 et dans la bourgeoisie républicaine et devient l’un des trois grands mouvements de résistance de la zone non occupée avec Combat et Libération-Sud. De ces trois mouvements qui s’uniront en 1943 au sein des Mouvements unis de la Résistance (MUR), il est idéologiquement celui qui a « l’attachement le plus indéfectible aux valeurs héritées de la Révolution française, à la République et à la démocratie »

 Bonneaud, en tant que chef du mouvement Franc-Tireur pour la région R5 (Haute-Vienne, Dordogne, Corrèze, Creuse et Indre), assure personnellement les liaisons avec les autres responsables à Lyon (où se situe la tête du mouvement), Périgueux, Brive et Paris. Il organise la collecte de renseignements destinés à Londres (il en fournit personnellement sur les poudreries de Bergerac et d’Angoulême), la réception et la distribution des journaux clandestins (2 000 exemplaires pour Le Franc-Tireur à partir de janvier 1943), l’organisation de parachutages (une équipe est mise en place dans la région de Bellac) ; il reste en contact permanent avec les chefs locaux des autres mouvements de résistance (Dutreix pour Libération-Sud, Lemoine pour Combat) et avec les chefs Franc-Tireur de sa zone (en particulier avec Châteauroux et Périgueux où l’organisation se spécialise dans les passage clandestins vers l’Espagne) et intensifie le recrutement dans toute la Haute-Vienne. Il organise également les caches d’émetteurs et visite les dépôts clandestins d’armes et d’explosifs.

Il est secondé par Fernand Nadalon (responsable local des Groupes Francs du mouvement) et met en place un comité directeur départemental où siègent Maurice Rougerie (qui lui succèdera à la tête de Franc-Tireur pour la Haute-Vienne après son arrestation et deviendra, à la Libération, directeur du journal Le Populaire du Centre), Pierre Lavaurs, entrepreneur, Raymond Benaben et Maurice Schmidt (chargé de mettre en place les premiers éléments de la future Armée secrète (AS) qui dispose en Haute-Vienne d’un important groupement à compter de 1943 à la tête duquel se trouve Schmidt). Les policiers Pichereau et Theillet font fonction de recruteurs pour l’AS.

Arrestation et mort en déportation

L’arrestation fortuite d’un passeur du mouvement à Périgueux permet à la Gestapo de remonter toute la filière jusqu’à Limoges. Alors qu’il travaille à la fusion locale des mouvements de résistance Combat, Libération-Sud et Franc-Tireur au sein des MUR, il est recherché activement par la Gestapo et par son responsable local le SS Joseph Meyer20, qui finit par arrêter son épouse et sa fille aînée le 28 mars 1943. Prévenu le lendemain, et malgré l’exfiltration qui lui est proposée par la Résistance, Arsène Bonneaud choisit de se livrer à la Gestapo le 2921 ou le 3022  après avoir fait disparaître ses documents et donné à ses adjoints ses dernières consignes. Interné successivement à Périgueux et à Limoges, il est envoyé au fort de Romainville. Condamné à mort le 2 octobre 1943, il échappe à la dernière minute au peloton d’exécution et peu de temps après il est déporté en Allemagne sur ordre de la Gestapo23 au camp de concentration de Buchenwald où il arrive le 24 janvier 1944. Il est interné au bloc 58 sous le matricule 4216224et porte le triangle rouge avec le « F » noir des prisonniers politiques et résistants français. Malade25, il est interné au « revier » du camp où les malades sont parqués à deux par lit de 30 cm de large26,27. Il y meurt le 24 février 1944, à l’âge de 60 ans.

Des éléments de la colonne Ottenbacher tentèrent de détruire ce maquis. Au cours des combats du 3 août 1944, cinq maquisards trouvèrent la mort dont Georges Lemoine.
Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument commémoratif élevé carrefour de Fanay sur la commune de Saint-Sylvestre et sur le monument 1939-1945 du Jardin d’Orsay à Limoges.

3ba590ad376593b87cdddfbc7cda48f6Maurice Schmitt  "dit Simonnin" : 

Né le 19 janvier 1899 à Mulhouse (Haute-Alsace annexée, Haut-Rhin), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; directeur commercial ; résistant gaulliste, membre du réseau Alliance, de Franc-Tireur et de l’Armée secrète (AS).

Il était le fils d’Eugène Schmitt et de Louise Binninger.  il fut mobilisé comme capitaine de réserve en 1939-1940. Il fut capturé en juin 1940 et interné à l’Oflag XVIII A à Lienz-sur-Drau en Autriche annexée au IIIe Reich. Il refusa de bénéficier du statut d’Allemand ethnique qui aurait permis sa libération immédiate en tant qu’Alsacien. En 1941, il fut libéré au titre d’ancien combattant de la Grande Guerre. Marié avec Anna Maria Wunenburger, sans enfant, il ne revint pas en Alsace et il s’établit à Limoges (Haute-Vienne), où il devint directeur commercial de la société Voltampère. Il s’engagea dans la Résistance, au sein du réseau Alliance selon certaines sources, et, sous le pseudonyme « Simonin », il devint chef régional du mouvement Franc-Tireur et membre de l’état-major de l’AS de la région R5 (Corrèze, Creuse, Dordogne, Vienne, Haute-Vienne).
Il fut arrêté à Limoges par la Sipo-SD le 15 avril 1943, incarcéré et torturé, puis transféré le 25 juin au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis). Il fut exécuté comme otage avec quarante-sept autres détenus, dont six résistants de la région : 
Armand DutreixFrançois PerrinGeorges Leblanc de Limoges, André Boissière (Dordogne) , Martial Brigouleix (Corrèze) et Louis Maudeux (Creuse), le 2 octobre 1943, entre 18 heures et 19 heures en représailles à l’exécution de Julius Ritter, colonel SS responsable en France du Service du travail obligatoire (STO) abattu le 28 septembre 1943 par un détachement des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) composé de Marcel Rajman, Léo Kneler, Spartaco Fontanot et Celestino Alfonso.
Son corps fut incinéré et ses cendres ont été déposées au cimetière de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine), ou, selon une autre version, au Père Lachaise à Paris.. Sa veuve, née Anne-Marie Wunenburger (1906-2007), fit ensuite transférer ces cendres au cimetière de Brunstatt (Haut-Rhin), commune d’où elle était originaire. Maurice Schmitt fut promu au grade de commandant à titre posthume, nommé chevalier de la Légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance. Il obtint le 4 décembre 1945 la mention Mort pour la France. Son nom figure à Limoges sur le monument commémoratif du jardin d’Orsay. et sur le monument commémoratif du Mont-Valérien à Suresnes.

 

 

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