Abbé Bengel Solignac Haute-Vienne

Abbé Robert Bengel est né le 17 Septembre 1905 à Saverne . Il arrive à Solignac en Haute-Vienne. Il a sauvé  nombre de personnes :

M. Claude Ach - M. Roger Ach - M. François Beck - M. Pierre Haessler - M. Claude Hemmendinger -M. Gaston Levy - Mme Inès Vromen - Mme Inès Vromen (née Dreyfus)

Robert fait partie d'une famille de 4 enfants dont le père est cheminot.Après ses études , il fait son service militaire en Syrie. 

Le père de Robert est cheminot , il a trois frères et soeurs. Il étudier au lycée de Saverne ,puis au Grand Séminaire , puis à la fac' de théologie de Strasbourg. Il fait son service militaire en Syrie.En 1935, il devient le  vicaire à la paroisse de Niederbronn-les-Bains. La famille Roulière avec l'aide du Docteur Levy  devient un réseau de protection pour enfants , adolescents, adultes. La bonneterie familiale sert de cachette. L'assistante sociale ,des Amitiés Chrétiennes , appartenant aussi à l' Ose (Organisation Secours Enfance) aide , protège et guide ces personnes vers cette cache.

André né en 1920  et Eliane Traband née en 1921 hébegeront Henri pour la durée de la guerre.

André Traband  sa femme Éliane, réfugiés à Solignac.
 1942, M. et Mme Kressel, des Juifs autrichiens réfugiés en France, furent arrêtés puis déportés vers les camps de la mort où ils périrent laissant deux enfants.
Henri 8 ans arrive chez Mme Demaison , à l'OSE. Il sera abrité chez sa soeur et son beau-frère à Solignac.
Eliane et André , le considère comme leur fils , l'inscrive à l'école , mais ne lui font pas oublier qu'il est juif , allant jusqu'à lui faire réciter la prière "Shema Israël". L'abbé Brengel connait ce secret. Il retrouvera sa soeur , et partiront vivre en Amérique recueillis par la famille.

Éliane et André Traband figurent au Mémorial des Justes Yad Vashem à Jérusalem.

De même et à titre posthume, Robert Bengel s'est vu décerner le titre de Juste parmi les Nations le 18 septembre 2002.

Souvent, René Deville achemine des résistants  dans le tender d'une locomotive jusqu'à Limoges ou Solignac, 

 Robert Schmidt, " Malinvaud" ou "Mercier", soigne dans le restaurant  du Pont Rompu, un maquisard grièvement blessé au maquis de l'Armée Secrète, situé au nord de Limoges.

Robert Schmidt fait partie des résistants de la toute première heure. Dès 1940, peu après sa démobilisation, il organise autour de Limoges, , des groupes de résistances.Il est arrêté  en juillet 1942, emprisonné puis interné à Saint-Sulpice-la-Pointe, il s'évade et reprend ses activités dans la résistance. Il devient, chef régional du mouvement Combat après l'arrestation d'Edmond Michelet, il est, début 1944, délégué du CFLN pour l'organisation des mouvements de résistance, désormais unifiés au sein des Mouvements Unis de la Résistance, pour la zone sud.Membre du Comité départemental de Libération.

 Madame Francine Jabbot épouse Peronnet subtilise des formulaires à la mairie. Marie-Françoise Roulière les signe de la griffe de l'adjoint au maire.  Fernand Lauer, intendant à l'Ecole Normale, sait utilise, les produits chimiques achetés à la pharmacie ou que lui porte Claude Hemmendinger, pharmacien stagiaire de Limoges pour "trafiquer" les faux documents. Guy Streicher les remet à leurs destinataires. Chez un commerçant, Monsieur Rouberol (plaque tournante du réseau limougeaud), on confectionne clandestinement des titres officiels. Malgré toutes les précautions prises, un maillon du réseau sera découvert. Un homme est pris et finalement, parle. Schmidt et Traversat sont arrêtés et envoyés dans un camp, mais sans avoir trahi. Le premier, pour quelques mois après lesquels il récidivera, le second, reviendra de Mathausen après la Libération. C'est alors qu'il apprendra la mort, au maquis, de son fils et de son beau-frère.

Traversat . Né le 28 juillet 1923 à Brive (Corrèze), abattu le 19 juin 1944 à Saint-Denis-de-Jouhet (Indre) secrétaire départemental des MUR ; lieutenant FFI.

Jean Traversat se comporta à l’image de ce père exemplaire, qui, arrêté le 4 février 1944, fut déporté à Mauthausen.

Avant 1939, Jean Traversat correspondit avec un jeune Allemand et prit ainsi conscience de la folie du projet nazi. Au lycée Gay-Lussac à Limoges, en 1941, il grava une croix de Lorraine sur le bouchon de son encrier !

 Immédiatement après l’installation au pouvoir du Maréchal Pétain, il fit partie des irréductibles : son engagement dans la Résistance active devint de plus en plus grand. Il diffusa Combat et Témoignage chrétien, se rendit le 11 novembre 1942 saluer le monument aux morts, et prit la défense des Juifs pourchassés par le régime de Vichy.

 

Les Roulière, les Deville et Robert Bengel ne se laissent pas décourager pour autant. On dit même que l'abbé tenta secrètement d'infiltrer la milice, ce qui lui valut après la guerre d'être soupçonné de collaboration. Il fut ainsi l'objet d'une enquête avant d'être réhabilité.

Dans le même temps, l'araignée du Sicherheitsdienst (avec l'aide de la Milice}, tisse sa toile.
Début novembre 1943, l'abbé n'est pas à son domicile lorsqu'une voiture vient pour le cueillir au petit matin. Son voisin guette son retour et le cache dans sa réserve de bois.
C'est à partir de ce moment que Robert Bengel passe pour de bon dans la clandestinité, il fait ainsi l'objet, à sa demande et sur avis favorable de son directeur, de plusieurs mises en congé avec traitement de l'Administration mais reste quand même sur place.

Pour les convoyeurs et les convoyeuses des gens à mettre à l'abri, il est devenu l'abbé "marche ou crève", car il n'admettait pas qu'on puisse vouloir se reposer entre deux convoyages urgents".

Il poursuit donc son activité de résistant jusqu'en 1944 où il est contraint de partir se réfugier dans les Vosges.
Malgré ce départ, le réseau de Solignac survécut et échappa à quelques alertes pour devenir, en août 1944, l'ossature de la nouvelle municipalité.
De son côté, l'abbé Bengel n'a jamais rompu le silence discret qui sauva ses compagnons, ni sollicité une quelconque récompense. Il fut néanmoins décoré de la Médaille de la Résistance.

Après la Libération, il revient en Alsace pour y reprendre du service dans le diocèse de Strasbourg.
Nommé curé d'une paroisse du côté de Saverne (canton de Marmoutier), il va prendre très à coeur sa tâche pastorale auprès de la population à majorité - et à mentalité - paysanne, dans cette période d'après-guerre peu facile à vivre pour bien des gens. Et là encore, comme dans le Limousin, il ne se limitera pas à la dimension "spirituelle" de son ministère, mais s'emploiera à venir en aide à ses ouailles dans leur vie quotidienne, soit en leur prodiguant conseils et soutiens face aux situations difficiles, particulières, soit en essayant de susciter des initiatives communes pour jeunes et adultes, au plan local.

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