Cette villa si belle était la villa de la terreur , de la barbarie nazie , de la torture.
Nous sommes en 1978 , les tractopelles s'affairent et cette villa , lieu de tortures disparaitra à jamais du ciel Limougeaud.
Le souvenir de cette villa , antichambre de lieu de déportation , de souffrances , de torture est écrasée , détruite.C'est un lieu maudit des maquisards , des déportés , des prisonniers en partance pour les camps.
La police politique d' Himmler s'affaire à Limoges.
La délation à la gestapo et , au commissaire de police , amenait toujours plus de maquisards ou sympatisants à la villa.
Les commandos ,menés par Meyer (Meïer), chef de la police
1942 : une centaine d'hommes torturent , déportent , terrorisent le habitants.
Sous ses ordres : Schmald , Hans Jessen (1er chef de la police Allemande à Limoges). Il y a aussi Erich Barthels et Hans Eichinger , dont le surnom était " Tête de mort". Il était spécialisé dans les coups de pieds dans les parties génitales. 1943 devient une année terrible.
Meïer est accusé de 166 meurtres. avec ses hommes , ils arrêtent :
-Arsène Bonneaud ( En 1939, à la déclaration de guerre, il est mobilisé comme ingénieur principal des Poudres et chargé de diriger un service de la poudrerie de Bergerac. Dans les jours suivants l’armistice, il cache près de Bergerac d’importantes quantités de poudre. Démobilisé, il revient à Limoges. En octobre 1941, il est révoqué de son poste d’enseignant à l’Ecole de Médecine par le gouvernement de Vichy sur le rapport du recteur de l’Académie de Bordeaux ,il sera réintégré à titre posthume et avec effet rétroactif au 1er octobre 1941 par arrêté ministériel du 23 janvier 1945.Il devient résistant en 1942
, Maurice Schmitt, (Né le 19 janvier 1899 à Mulhouse (Haute-Alsace annexée, Haut-Rhin), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; directeur commercial ; résistant gaulliste, membre du réseau Alliance, de Franc-Tireur et de l’Armée secrète (AS) il fut mobilisé comme capitaine de réserve en 1939-1940. Il fut capturé en juin 1940 et interné à l’Oflag XVIII A à Lienz-sur-Drau en Autriche annexée au IIIe Reich. Il refusa de bénéficier du statut d’Allemand ethnique qui aurait permis sa libération immédiate en tant qu’Alsacien. En 1941, il fut libéré au titre d’ancien combattant de la Grande Guerre. il s’établit à Limoges (Haute-Vienne), où il devint directeur commercial de la société Voltampère. Il s’engagea dans la Résistance, au sein du réseau Alliance selon certaines sources, et, sous le pseudonyme « Simonin », il devint chef régional du mouvement Franc-Tireur et membre de l’état-major de l’AS de la région R5 (Corrèze, Creuse, Dordogne, Vienne, Haute-Vienne) Il fut arrêté à Limoges par la Sipo-SD le 15 avril 1943, incarcéré et torturé, puis transféré le 25 juin au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis). Il fut exécuté comme otage avec quarante-sept autres détenus, dont six résistants de la région : Armand Dutreix, François Perrin, Georges Leblanc de Limoges, André Boissière (Dordogne) , Martial Brigouleix (Corrèze) et Louis Maudeux (Creuse), le 2 octobre 1943, entre 18 heures et 19 heures en représailles à l’exécution de Julius Ritter, colonel SS responsable en France du Service du travail obligatoire (STO) abattu le 28 septembre 1943 par un détachement des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) composé de Marcel Rajman, Léo Kneler, Spartaco Fontanot et Celestino Alfonso.
François Perrin, Né le 21 novembre 1892 à Bujaleuf (Haute-Vienne), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; professeur d’anglais ; résistant Libération-Sud, AS. Il fut mobilisé le 17 août 1914 au 107ème Régiment d’infanterie. Il gravit très rapidement les échelons militaires, caporal le 5 octobre 1914, sergent le 24 octobre de la même année ; passé au 294ème Régiment d’infanterie en juin 1916, il y fut promu sous-lieutenant le 17 juillet, puis lieutenant le 17 juillet 1918. Il fut blessé le 6 mai 1917 à Aizy (aujourd’hui Aizy-Jouy) dans l’Aisne et en garda des séquelles pulmonaires. Combattant de la Grande Guerre, il avait survécu à quarante-cinq mois au front et son courage avait été distingué par la Croix de guerre, cinq citations et une Légion d’honneur reçue sur le champ de bataille. Lieutenant de réserve, il fut après la guerre président des officiers de réserve. Démobilisé en septembre 1919, il vint s’installer à Limoges, se maria avec Jeanne, Marthe, Isabelle Trabuchère et fut père de deux enfants. D’abord instituteur, il fut ensuite professeur d’anglais, enseignant à partir de 1934 à l’École nationale professionnelle (ENP) devenue en 1960 le lycée Turgot. Parallèlement il donnait des cours à l’École normale d’instituteurs. Il fut franc-maçon appartenant à partir de 1933, avec Armand Dutreix, à la loge maçonnique du grand Orient de France de Limoges : Les Artistes Réunis. Il fut à ce titre révoqué de ses postes d’enseignants par le gouvernement de Vichy.Il entra dès l’été 1941 dans la Résistance participant à Limoges à la création du mouvement Libération avec Armand Dutreix et Georges Dumas. Résistant gaulliste, sous le pseudonyme de « Bob », membre du réseau Alliance, il fut le fondateur et le responsable du Comité Régional du mouvement Libération-Sud. Il participa à la création de l’état-major régional de l’Armée secrète (AS) et fut affecté au 1er Bureau dont il devint chef régional au mois de janvier 1943.
François Perrin fut arrêté par la Sipo-SD le 17 avril 1943 à Limoges, occupée depuis le 11 novembre 1942. Il fut incarcéré à la caserne Marceau, puis transféré le 25 mai 1943 au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis).
Il fut exécuté comme otage avec quarante-sept autres détenus
Martial Brigouleix ,
Né le 24 avril 1903 à Ambrugeat (Corrèze), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; enseignant ; militant socialiste corrézien et résistant ; compagnon de la Libération.

Né dans une famille d’agriculteurs, Martial Brigouleix fut élève au cours complémentaire de Meymac, puis il suivit les cours de l’École normale de Tulle en 1920. Élève officier de réserve en 1923, puis sous-lieutenant en 1924, affecté au 22e Tirailleurs à Verdun, il devient professeur de Français et d’Histoire-géographie à l’École militaire préparatoire technique de Tulle (Corrèze) en novembre 1924.
Militant socialiste et membre de la Ligue des droits de l’Homme, Martial Brigouleix créa, en mai 1929, avec R. Tintignac, la société qui fit paraître La Voix Corrézienne, organe officieux du mouvement socialiste de la Corrèze. Franc-Maçon, ayant la double appartenance au GODF et à la GLDF il fut admis à la loge de Tulle « L’Intime Fraternité ». Il était profondément pacifiste. Mobilisé en 1939, il fit la guerre comme capitaine au 126e régiment d’infanterie et participa aux opérations militaires en Alsace puis, en mai 1940, dans l’Aisne. Il ramena les survivants de sa compagnie jusqu’en Haute-Vienne, où il fut démobilisé comme capitaine en juillet 1940 et fut cité pour cela deux fois.
Martial Brigouleix reprit son poste à Tulle, mais fut révoqué de l’enseignement en novembre 1941 comme franc-maçon et pour son hostilité ouverte au régime de Vichy. La solidarité maçonnique joua, semble-t-il, en sa faveur : Bossavy, président-fondateur de la Chambre des métiers de Corrèze, membre de l’atelier de Brigouleix dans la loge, obtint qu’il soit nommé secrétaire administratif de commerce de Tulle. Il entra alors en résistance et son bureau, au 1er étage de la Banque populaire à Tulle devint un véritable PC clandestin de la Résistance. Il devint l’adjoint d’Edmond Michelet à Combat, puis fut chef départemental de l’AS, sous le pseudonyme de Beaudouin en 1942. La Milice demanda une première fois son arrestation au préfet qui refusa. Arrêté par la Gestapo le 2 avril 1943, il fut interné le 17 avril 1943 à la prison de Limoges. Mis au secret pendant presque trois semaines, torturé, il ne parla pas et fut transféré le 26 mai au fort de Romainville. Le 27 septembre, un officier allemand étant abattu à Paris, cinquante otages furent fusillés en représailles le 2 octobre 1943. Il écrivit à sa famille (il était marié avec une professeure Alice Brigouleix et père de deux enfants) une lettre contenant ces mots : « Quoiqu’il arrive, on ne doit avoir aucune inquiétude à mon sujet. Rien ne saurait m’abattre, ni même m’émouvoir... l’avenir est à nous dans une France libre. Conservez un moral à la hauteur du nôtre. Que la vie sera belle après... Vive la France ». Il a été fusillé au Mont-Valérien et inhumé au Carré militaire du cimetière de Bagneux dans les Hauts-de-Seine.
Chevalier de la Légion d’honneur, il fut fait compagnon de la Libération par décret du 19 octobre 1945. La ville de Tulle lui a consacré une place.
- Jean Faure
et beaucoup d'autres.
A la libération de Limoges , dans la cour de la gestapo , le capitaine Brown venue pour la réddition trouva un charnier. Une main dépassait coupée dépassait du sol.