Créer un site internet

Les camps d'internement "concentration" de la Haute-Vienne

1940

 

SAINT-PAUL-D'EYJEAUX :Camp-de-Saint-Paul-d-Eyjeaux

extrait  de  la Région de Saint-Paul d'Eyjeaux en Limousin durant la seconde guerre mondiale d' Yves Soulignac

Le 30 Octobre 1940 , la décision de création d'un camp "d'indésirables Français" a été prise. Le lieu : Saint-Paul-d'Eyjeaux et Nexon.

Il peuvent recevoir 1200 internés chacun. 200 gardiens.

Le maire est Jean Bourzat.

A Saint-Paul d'Eyjeaux , Monsieur Reygner est entrepreneur , approuvé par le préfet , le chantier est commandé le 5 novembre 1740.

Entouré d'un double réseau de barbelé. Des miradors à chaque coinavec sentinelles armées et projecteurs.

Dès Novembre 1940 Saint-Paul reçoit ses premiers internés.

 quelques personnalités :

Jean Cavaillés (évadé) , hébéergé par le Docteur Orabona à Limoges.

Vardelle , ancien député.

Marcel Lenoble , déporté en AFN plus tard.

Docteur Jagot.

La coussière de Saint-Léonard de Noblat.

effectif : 416 présents, 5 permissionnaires , 13 hospitalisés, 9 incarcérés en prison , 12 évadés , 7 absences illégales , 9 détachés au TC de Lyon.Il fallait alors , posséder un "Ausweis" , ou , laisser passer, pour franchir cette ligne.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Janvier 1941. les sanitaires sont réduites au minimum.

les WC sont devenus impraticables , suite à 20/25 cm de boue.

Le Docteur Philippon était en charge des prisonniers.

il y avait alors 600 détenus.

Mai 1942 , le camp s'agrandit de 5 hectares.

Les détenus étaient chargés de corvées : bois dans la forête de Combret , Saint-Bonnet-Briance. Volontaires pour un travail rémunéré.

1er Mars 1941 : à ,

5 heures du matin , la porte s'ouvre de la baraque E-3. Deux gendarmes casqués et bottés entrent.

Le gardien du camp entre , liste à la main et commence à égrener les noms : Schneder , Dalbins, Bonnin….etc.

15 camarades sur 40 , ils les invite à se présenter au réfectoire avec tous les bagages.

En peu de temps , 115 sur 612 , partiront.

7 heures : une colonne de camions fait son apparition , 10 environ. On monte 16 par camion encadrés par 3 gardes mobiles.

7 heures 30 : le convois traverse Saint-Paul sous les yeux des gens.

Les camions filent vers Pierre-Buffière accompagnés de voitures , side-cars , motos. La gare est en état de siège.

90 compagnons attendent déjà en provenance du camp de Nexon. Sur le train , à la chaux , on lit : Port-Vendres.

- Glanges , Magnac, Vicq , Saint-Germain les Belles, ou , sur la quai attendent 20 compatriotes.

- Brive et interdiction de regarder dehors.

- Carcassonne , il faisait beau.

- Narbonne : 19h30 , direction Port-Vendres    via Perpignan.

- Rivesalte , notre train est mis sur une voie de garage en vue du célèbre camp.

3 heures du matin , 5 heures , nous passons Perpignan et 6 heures : Port-Vendres.

à quai un moutonnier de 1500 tonnes nous attends. le Debel-Nador. 6 heures 30 nous sommes à fond de cale : destination inconnue. (extrait des archives de Bonnin Marcel , ancien interné , déporté en AFN en mars 1941)

le 11 Juin 1944 , la libération du camp était négociée entre le commandant GMR (groupe mobile réserve) et le représentant de Guinguoin.

A l'ouverture du camp , les internés politiques sont libérés. 30 mn après des camions Bernis se présentent à l'entrée…..ils repartiront vides.

A la libération de Limoges , se sont les prisonniers Allemands qui sont conduit dans le camp d' Eyjeaux , dans les même conditions que les prisonniers Français. Au cimetière sont enterrés des soldats allemands.

1940 , le département de la Haute-Vienne , ne dispose que d'un seul camp : Saint-Germain les Belles..

Ce camp , dit " Bagatelle". en août , l'effectif est de 200 personnes dont 27 femmes.

NEXON :Image associée

Le camp de Nexon : il reçu des Novembre 1940 , les premiers internés. 

l'effectif se situe entre 1500 et 700 détenus.

1943 : le camp des Gurs est transféré sur Nexon.(Gurs est un village des Pyrénées-Atlantiques arrosé par le gave d'Oloron.)

11 Juin 1944 , une attaque des FFI , permet l'évasion de 54 détenus.

A la suite de cette attaque l'électricité est coupée , d'où le transfert des détenus à la caserne du Grand séminaire , place Blanqui à Limoges. 524 détenus, dont 43 femmes + 149 gardiens.

Août 1944 , à la suite d'un incendie une baraque est totalement brûlée , et d'autres endommagées.

Dès la Libération le camp de Nexon devient un camp d'internement administratif.. Il est dissout en août 45.

Alphonse Denis , ancien député , fut détenu dans ce camp.

L'hygiène est déplorable, les poux , la dysenterie sont présents.

3 stèles en souvenir.

1) mémoire du camp ou furent internés des patriotes de 1940 à 45.

2)en souvenir des 450 juifs déportés le 29 août 1942 vers Auschwitz.

3) en mémoire des déportés de toute la France et qui sont passé par ce camp.

1940

SAINT-PAUL-D'EYJEAUX :

extrait  de  la Région de Saint-Paul d'Eyjeaux en Limousin durant la seconde guerre mondiale d' Yves Soulignac

Le 30 Octobre 1940 , la décision de création d'un camp "d'indésirables Français" a été prise. Le lieu : Saint-Paul-d'Eyjeaux et Nexon.

Il peuvent recevoir 1200 internés chacun. 200 gardiens.

Le maire est Jean Bourzat.

A Saint-Paul d'Eyjeaux , Monsieur Reygner est entrepreneur , approuvé par le préfet , le chantier est commandé le 5 novembre 1940.

Entouré d'un double réseau de barbelé. Des miradors à chaque coin avec sentinelles armées et projecteurs.

Dès Novembre 1940 Saint-Paul reçoit ses premiers internés.

 quelques personnalités :

Jean Cavaillés (évadé) , hébergé par le Docteur Orabona à Limoges.

Vardelle , ancien député.

Marcel Lenoble , déporté en AFN plus tard.

Docteur Jagot.

La coussière de Saint-Léonard de Noblat.

effectif : 416 présents, 5 permissionnaires , 13 hospitalisés, 9 incarcérés en prison , 12 évadés , 7 absences illégales , 9 détachés au TC de Lyon.

Il fallait alors , posséder un "Ausweis" , ou , laisser passer, pour franchir cette ligne.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Janvier 1941. les sanitaires sont réduites au minimum.

les WC sont devenus impraticables , suite à 20/25 cm de boue.

Le Docteur Philippon était en charge des prisonniers.

il y avait alors 600 détenus.

Mai 1942 , le camp s'agrandit de 5 hectares.

Les détenus étaient chargés de corvées : bois dans la forête de Combret , Saint-Bonnet-Briance. Volontaires pour un travail rémunéré.

1er Mars 1941 : à ,

5 heures du matin , la porte s'ouvre de la baraque E-3. Deux gendarmes casqués et bottés entrent.

Le gardien du camp entre , liste à la main et commence à égrener les noms : Schneder , Dalbins, Bonnin….etc.

15 camarades sur 40 , ils les invite à se présenter au réfectoire avec tous les bagages.

En peu de temps , 115 sur 612 , partiront.

7 heures : une colonne de camions fait son apparition , 10 environ. On monte 16 par camio encadrés par 3 gardes mobiles.

7 heures 30 : le convois traverse Saint-Paul sous les yeux des gens.

Les camions filent vers Pierre-Buffière accompagnés de voitures , side-cars , motos. La gare est en état de siège.

90 compagnons attendent déjà en provenance du camp de Nexon. Sur le train , à la chaux , on lit : Port-Vendres.

- Glanges , Magnac, Vicq , Saint-Germain les Belles, ou , sur la quai attendent 20 compatriotes.

- Brive et interdiction de regarder dehors.

- Carcassonne , il faisait beau.

- Narbonne : 19h30 , direction Port-Vendres    via Perpignan.

- Rivesalte , notre train est mis sur une voie de garage en vue du célèbre camp.

3 heures du matin , 5 heures , nous passons Perpignan et 6 heures : Port-Vendres.

à quai un moutonnier de 1500 tonnes nous attends. le Debel-Nador. 6 heures 30 nous sommes à fond de cale : destination inconnue. (extrait des archives de Bonnin Marcel , ancien interné , déporté en AFN en mars 1941)

le 11 Juin 1944 , la libération du camp était négociée entre le commandant GMR (groupe mobile réserve) et le représentant de Guinguoin.

A l'ouverture du camp , les internés politiques sont libérés. 30 mn après des camions Bernis se présentent à l'entrée…..ils repartiront vides.

A la libération de Limoges , se sont les prisonniers Allemands qui sont conduit dans le camp d' Eyjeaux , dans les même conditions que les prisonniers Français. Au cimetière sont enterrés des soldats allemands.

1940 , le département de la Haute-Vienne , ne dispose que d'un seul camp : Saint-Germain les Belles..

Ce camp , dit " Bagatelle". en août , l'effectif est de 200 personnes dont 27 femmes.

NEXON :

Le camp de Nexon : il reçu des Novembre 1940 , les premiers internés. 

l'effectif se situe entre 1500 et 700 détenus.

1943 : le camp des Gurs est transféré sur Nexon.(Gurs est un village des Pyrénées-Atlantiques arrosé par le gave d'Oloron.)

11 Juin 1944 , une attaque des FFI , permet l'évasion de 54 détenus.

A la suite de cette attaque l'électricité est coupée , d'où le transfert des détenus à la caserne du Grand séminaire , place Blanqui à Limoges. 524 détenus, dont 43 femmes + 149 gardiens.

Août 1944 , à la suite d'un incendie une baraque est totalement brûlée , et d'autres endommagées.

Dès la Libération le camp de Nexon devient un camp d'internement administratif.. Il est dissout en août 45.

Alphonse Denis , ancien député , fut détenu dans ce camp.

L'hygiène est déplorable, les poux , la dysenterie sont présents.

3 stèles en souvenir.

1) mémoire du camp ou furent internés des patriotes de 1940 à 45.

2)en souvenir des 450 juifs déportés le 29 août 1942 vers Auschwitz.

3) en mémoire des déportés de toute la France et qui sont passé par ce camp.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ajouter un commentaire

Anti-spam