SAINT-PAUL d'EYJEAUX---------------25 kilomètres environ de Limoges------------------------------le 30 Octobre 1940 , sous administration du maire , Monsieur Bourzat ,et sur la demande du gouvernement de Vichy (Pétain) la construction débute , Route de Trentalaud, 400 mètres du bourg de Saint-Paul sur la Départemental D115 , un pré humide, un ruisseau , pas de routes , chemin empierré pour tout accès. Il est construit en 1939 , suite au pacte Germano-Soviétique. Y seront reçus , les "Indésirables" Etrangers,Français, anciens communistes,anciens repris de justice "douteux". Il y en a qui seront déportés en Afrique du Nord. 2000 à 3000 internés cohabiteront. La nourriture était faite de carottes fouragères , celles que l'on donne au bétail. La viande......inconnue.
Il est cerné de barbelés et miradors

Le camp reçoit la visite de l'Amiral Bard le 20 avril 1941
Le camp : les sanitaires impraticables à cause de la boue , plus de 20 cm.
Au mois de mai 42 , le camp s'aggrandit de 5 hectares. Les "internés" , travaillent , ils vont en forêt couper le bois pour chauffer les cabanes.
bureau chambre des gardiens du camp de Saint Paul
Bureau du chef de camp
réfectoire
Le camp recevra aussi en mai et juin 1940 , les réfugiés de l'exode , qui seront ensuite acheminés vers l'habitant.Parisiens (e) , puis Alsaciens(e) , les Lorrains.
Un camp d'internement accueille dès 1940 des hommes considérés comme "indésirables" par le gouvernement de Philippe Pétain (communistes, Juifs, francs-maçons, anarchistes). Ce sont des hommes de tous âges, ouvriers d'usine, paysans, fonctionnaires, artisans, commerçants, maires ou élus.
Parmi eux :
- le philosophe des mathématiques Jean Cavaillès (qui parvient à s'évader en 1943, fusillé en 1944, il sera Compagnon de la Libération à titre posthume) - André Trocmé, le pasteur du Chambon-sur-Lignon (nommé Juste parmi les nations en 1971),
- le sénateur SFIO Georges Bruguier,
- Quincey, l'ancien adjoint de Maurice Thorez à la mairie d'Ivry,
- l'instituteur Eugène Odru (dit André Odru, qui sera commissaire aux effectifs des FTP de Corrèze).

Appelé officiellement "centre de séjour surveillé", ce camp est un vrai camp d'internement. Il est composé de baraquements en bois. Plusieurs miradors l'entourent avec des patrouilles. Les gardiens sont des groupes mobiles de réserves. Aucune activité n'est imposée.
Jean Cavaillès donne une conférence sur les mathématiques, un médecin, le docteur Wolf, donne également des cours ainsi qu'un instituteur de l'Ain.
1er mars 1941, baraque E3 , il est 5 heures. Deux gendarmes allument les lumières. Un gardien égrène une liste de noms :Schneder - Dalbins - Bonnin..... , 15 personnes sur 40. Réunion prévue à 6 heures avec bagages et direction le réfectoire.
Un bruit circule , 155 internés sur 612 sont du voyage.
Il est 7 heures , des camions arrivent , encadrés par des gardes mobiles , les détenus grimpent dans les camions......direction Pierre-Buffière , la gare. 90 compatriotes attendent déjà sur les voies de départ. Ils arrivent du camp d'internement de Nexon.. Le wagon de tête porte la mention : Port-Vendres. le regard se porte sur les arrêtes : Glanges, Magnac, Vic sur Breuilh, Saint Germain les Belles. Vingt autres détenus montent dans le train.......Brive la Gaillarde.....Carcassonne.....263 fils de France déportés par le gouvernenemt de Vichy . 19 heures 30 , arrivée à Carcassonne........Port-Vendre....Perpignan. Des vivres pour 2 jours sont distribués il est alors 21 heures.
3 heures du matin , nous allons vers Port-Vendres - 5 heures ...Perpignan - 6 heures arrivée à Port-Vendres. Un bateau de 1500 tonnes est à quai
le Djebel-Nador un moutonnier , à 6 heures 30 , embarquement à fond de cale pour l'Afrique du Nord.
Menace , déportation, exécution......mots quotidiens.
Des internés partaient au matin pour le fort du Hâ , Bordeaux.
Ces internés servaient d'otages à l'occupant.
Le Professeur Jean Cavaillés
, interné , Professeur à l'école Normale Supérieure , s'évade, il est hébérgé par le Docteur Orabona habitant à Limoges.

Le Docteur Jagot , La Coussière Saint Léonard de Noblat (87)
Le camp du souvenir de nos jours.
À la fin de la guerre, ce sont des Allemands qui remplacent les prisonniers libérés par les hommes de Georges Guingouin. Après négociation avec les GMR , et dans le garage de de l'ancien hôtel Girodolle et à Pierre commune de Saint Bonnet Briance (87) avec le Lieutenant Pierson, le camp a été libéré le 11 Juin 1944 par un détachement de maquisard appartenant à Georges Guinguoin. Pierre Villachou
dit " Pierrot"né à Champnétry (87) le 2 Décembre 1919, de Puy les Vignes,
et Gabriel Montaudon
(feront partie de l'équipe à Georges Guinguoin.)
et "Tino" Montaudon étaient responsables dans cette opération. né à Champnétry (87) le 2 Décembre 1919, de Puy les Vignes,
- 30 mn après la libération des internés , la Das Reich et les SS arrivent au camp , ils repartent "à vide".
Monsieur Ponchet de Langlade était resposable des camps de la région.
300 prisonniers Allemands ont étés enfermés au camp. Les Russes de l'armée Vlassof (ceux qui avait choisi l' Allemangne) ont été rendus à Staline et ont tous étés fusillés. Les Allemands rendront les armes à Limoges , Le Major Général Gleiniger signera la réddition le 21 Août 1944. Il est "enlevé" par les SS , se suicide et la convention devient nulle. Les prisonniers Allemands travaillaient , ils étaient payés pour leur travail. quelques uns sont restés , plusieurs se sont mariés. Avec leur aide , la route qui va de L'Eycuraudoux à la Croix Veille , a été construite. En 1948 , certains PG Allemands ont travaillés à la carrière des Moulades pour extraire des cailloux qui serviront à rempierrer les chemins de Saint-Paul et sur la route d' Artrat.
150 PG Allemands ou Russe ont péri , ils ont été ensevelis en bordure du cimetière d' Ejeaux puis exhumés et enterrés au cimetière de Berneuil en Charente-Maritine.


Il y avait aussi un camp à Saint-Germain-Les-Belles (Haute-Vienne) un camp dit " Bagatelle".


200 détenus - 27 femmes. le camp est situé dicrection Saint Vitte entre les villages de Bagatelle et de la Pénauderie.
d'avril 1940 à mars 1941. Inhumation d' Aron Beinbum - Dinkus Korman - Blos Domenec Mota lâchement assassiné par les Hitlériens le 8 Avril 1944 dans une opération répressive. Une place est apposée au cimetière.
et à Nexon .
entrés du camp d'internement de Nexon de Décembre 1940 à Juin 1944.


dessin d'un gardien du camp.
Raoul Nobilos : Arrêté en 1940 et interné à Gurs (Pyrénées Orientales), a été transféré en décembre à Nexon où il compta parmi les premiers arrivants. Il a témoigné de ses internements successifs grâce à ses talents de dessinateur et de portraitiste.
Nexon, n'a plus de détenus politiques , il devient camp de criblage pour la grande rafle d'août 1942, camp hôpital pour internés étrangers et lieu de sélection pour tous les types de déportations réclamés par l'Allemagne : économiques visant la main d'œuvre destinée à travailler dans ses entreprises nationales ou sur les chantiers de l'Atlantique de l'organisation Todt et aussi raciale en vue de l'extermination. Le camp de Nexon est alors un des rouages de la « machine à déporter » mise en place par l'Etat Français (Vichy) qui écrivit ce faisant une page de honte de l'histoire de France.
Le 29 août 1942, 450 Juifs, dont 68 enfants, habitant la région de Limoges, arrêtés à leur domicile et rassemblés au camp de Nexon, furent livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy et déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz.
Camp de Gurs (pyrénnées-atlantiques): certains internés furent transférés dans le camp de Nexon.
Le camp de Gurs est situé en Béarn, approximativement au centre du département des Pyrénées-Atlantiques, à 20 kms à l’est d’Oloron-Sainte-Marie et à 5 kms de Navarrenx.
Il fut un des plus vastes que la France ait connu à cette époque : 2 kms de long sur 500 mètres de large.
Il se composait de 13 îlots, dénommés chacun par une lettre de l’alphabet, de A à M. Chaque îlot comprenait 25 baraques environ. Les baraques d’internement étaient en bois ; elles mesuraient 30 mètres sur 6 ; lorsqu’elles étaient pleines, elles pouvaient recevoir 60 personnes ; il n’en reste plus rien aujourd’hui.
Le camp de Gurs a servi de lieu d’internement administratif du 2 avril 1939 au 31 décembre 1945. Quatre groupes principaux d’internés s’y sont succédés, sans jamais véritablement s’y rencontrer.
1- du 2 avril 1939 au 10 mai 1940 : les Républicains espagnols et les volontaires des Brigades internationales. Au total, 27 350 personnes, exclusivement des hommes.
2- du 10 mai 1940 au 1er septembre 1940 : des "indésirables", essentiellement des femmes originaires d’Allemagne et des pays appartenant au Reich. À leurs côtés, quelques centaines d’hommes internés pour délits d’opinion (communistes, Basques espagnols, etc...). Au total, 14 795 hommes et femmes.
3- du 1er septembre 1940 au 25 août 1944 : les Juifs étrangers. Au total, 18 185 hommes, femmes et enfants internés en raison de l’antisémitisme d’état pratiqué par le régime de Vichy. Ils seront systématiquement déportés vers Auschwitz et exterminés à partir de 1942.
4- du 25 août 1944 au 31 décembre 1945 : les "collabos" et quelques centaines d’antifranquistes espagnols. Au total, 3 370 personnes, exclusivement des hommes.
