Né le 31 Janvier 1921 à Limoges , numéro matricule 2832. Classe de recrutement 1941. engagé volontaire le 2 Novembre 1939 pour la durée de la guerre.
il entre au 166 ème RAP (régiment Artillerie Portée) 2 ème batterie , et, comme 2 ème classe.
Il sera capturé avec son régiement près de Saint Dié à la Bourgonce(Vosges) le 24 Juin 1940.
La ville investie par les Allemands depuis le 20 juin 1940, est occupée par l’armée allemande à partir du 22 août 1940 et fera partie, avec l’ensemble de la Lorraine, de la zone planifiée en recolonisation allemande à terme.
Le secteur de la montagne fin 1944 a été le dernier bastion du régime pétainiste. Ses cantons ont accueilli une grande densité de forces de répression. Gestapo, tortionnaires nazis, force de milice, qui contrôlaient une région héritent d’un canton vosgien. Les hôtels de Saint-Dié et des maisons réquisitionnées par l’autorité pullulent de cadres et hauts représentants du régime pétainiste. Radio Paris essaie d’émettre ses dernières émissions depuis une antenne installée au sommet de Saint-Roch.
Déportations et exécutions se généralisent à la moindre incartade. Ce qui n’empêche nullement des combattants de l’ombre de faire dérailler un convoi ferroviaire de chars, amputant une dizaine de chars lourds allemands à Dompaire.
Les Allemands ne veulent pas céder les premières hauteurs du massif. Recrues slaves ou ethniques de la Wehrmacht, Hitlerjugend, jeunes soldats adolescents encadrés par des sections plus expérimentées prennent position sur les hauteurs et raflent les populations pour leurs chantiers.

L'armistice du 22 juin 1940 est une convention signée en forêt de Compiègne entre le représentant du Troisième Reich allemand et celui du gouvernement français de Philippe Pétain afin de mettre fin aux hostilités ouvertes par la déclaration de guerre de la France envers l'Allemagne le 3 septembre 1939 .

la Bourgonce : Il tombe aux mains des Allemands après l'armistice. Il est déporté au stalag VC à Morsbach en Allemagne.
Ce stalag était installé dans la région du Bade-Wurtemberg allemand sur les pentes de la Forêt Noire, à 750 mètres d’altitude. Situé aux abords de Villingen et à 40km de Fribourg-en-Brisgau, il n’est distant que d’environ 40km de la frontière suisse.
C’est pour cette raison qu’en 1941, il était réputé comme l’un des plus fertiles en évasions, en raison de la proximité de la poche de Schaffhouse, qui réduisait considérablement la distance avec la frontière de la liberté. Villingen se trouve proche des sources du Danube et possédait une station de sports d’hiver. Les PG y étaient parfois envoyés, d’après certains témoignages et photos.
Le chiffre V signifie qu’il dépendait de la région militaire n° V (Sud-ouest de l’Allemagne), ayant comme administration centrale : Stuttgart.
Le camp de Wildberg : 

cette carte était prise au stalag et pouvait être envoyée aux familles.


Première lettre envoyée par mon père à ses parents , et , conservée.
cette lettre est la dernière envoyée du stalag VC. En suivant le trait rouge (tracé par moi) , on peuy lire ces lettres :
J e v a i s m e v a d e r
Ce sera le dernier courrier reçu par ma grand-mère
Mon père travaille dans une ferme, mais le 10 Mai 1942 , il décide d" emprunter" des habits de femme qui séchaient sur le fil , et , il prend un carte et prend le large.
(carte d'évasion)
Il arrive en Suisse , et se rend à la Croix Rouge . Il est hospitalisé pour malnutrition et mauvaise santé. Il est renvoyé dans ses foyers. Cette photo est prise au retour de captivité après hospitalisation.

Le 12 Juin 1942 , il reçoit une lettre de l'Etat Français :
(lettre)


Mon père entre en résistance sous les ordres de Georges Guinguoin.



Il sera libéré et démobilisé le 11 Juillet 1957. En 1943 , il épouse ma mère émigrée de Lorraine en 1941, réfugiée à Saint Sulpice Laurière en Haute-Vienne. Elle travaille au CHR (hôpital) , rencontre un blessé de guerre , se marie avec, mon frère aîné naîtra pendant l'occupation de Limoges. 3 autres naîtront après la guerre. Fin de l'histoire.
Documents Allemands :

