Roger FOURNO-Izis

 

histoire du  le 17 ème Barreau et du photographe Izis

Joseph Storck (16 août 1897Guebwiller,  est un enseignant français qui sauve de nombreux élèves juifs durant la Seconde Guerre mondiale, résistant qui reçoit à titre posthume le titre de Juste parmi les nations le 14 juin 1998, du mémorial de Yad Vashem (JérusalemIsraël).

En 1940, Joseph Storck est mobilisé sur le front de la Lorraine et en Belgique, comme commandant de batterie d'artillerie.1254649240 8086 storck

De 1938 à 1944, Joseph Storck est proviseur du lycée Gay-Lussac (Limoges). Il sauve de nombreux pensionnaires juifs en leur donnant de fausses identités fabriquées dans son imprimerie clandestine. Il les cache lors des perquisitions de la Gestapo et de la milice.

Parmi les élèves que Joseph Storck sauve durant la Seconde Guerre mondiale se trouve Lazare Landau, futur professeur à l'Université de Strasbourg: « J'avais 12-13 ans à l'époque, se souvient le professeur Landau. Joseph Storck, qui avait même proposé de m'intégrer dans sa famille pour me protéger, ce que mes parents ont refusé, m'a caché dans un réduit le jour où la milice me recherchait. » Un autre élève juif, Marcel Mangel, sera plus connu plus tard sous le nom de Marcel Marceau ( le mime Marceau)

Au début de 1943, la Gestapo multiplie les arrestations et les déportations. Joseph Storck place les jeunes en danger dans des familles d'accueil. Il interdit l'accès du lycée à la police de Vichy.

17ÈME BARREAU:c’est l’alliance spontanée, naïve et courageuse d’une quarantaine d’adolescents. En avril 1943, ils s’engagent dans la Résistance. Le film raconte leur épopée et rouvre l’enquête menée par le gouvernement de Vichy qui mena certains de ces jeunes jusqu’à Dachau.

En mai 1943, 11 élèves :

-Roger Fourno  Image001 1

- Félix Champarnaud :  numéro d' écrou : 2277 CHAMPARNAUD Félix 22/06/1924 -  livré aux Allemands interné à Dachau

- Gabriel Jude

 - Bernard Dupérier

- Jean Lajudie

 - René Berjemine

-  Raymond Moreau ,

membres d'une organisation résistante sont arrêtés et internés au camp de Nexon (Haute-Vienne). Joseph Storck prend leur défense devant le conseil de discipline, leur rend visite au camp et organise la correction de leurs devoirs. Il obtient qu'ils sortent du camp pour passer des examens.

Officier de la Légion d'honneur. Commandeur des Palmes académiques. Titulaire de la Médaille de la Résistance . Citoyen d'honneur de la ville de Limoges. Une rue de Limoges porte son nom. Un lycée et CFA porte son nom le Lycée des métiers de l'hôtellerie et des services Joseph STORCK à Guebwiller. Il reçoit à titre posthume le titre de Juste parmi les nations (14 juin 1998mémorial de Yad VashemJérusalemIsraël).Une salle du lycée Gay Lussac porte son nom depuis 2015.

Originaire d’Alsace, Roger Fourno se réfugie avec sa famille à Ambazac. Interne au lycée Gay-Lussac à Limoges, il participe avec certains de ses camarades au mouvement des jeunes du « 17e Barreau ». Ils raflent le matériel , les tenues de chantiers des camps de jeunesse.. Ils tentent d'incedier le siège du mouvement franciste , situé rue Montmailler à limoges. Ils sont arrêtés tour à tour. Roger sera conduit à l'hôtel de paris au champ de Juillet

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 au bureau de la section spéciale .ou l'interrogatoire dure 2 jours.

en 1943 , après un passage au tribunal , place d'aine .Image005 1

 Relaxé, il revient à Ambazac et rejoint le maquis  de Grammont , Saint-Sylvestre. ce qui ne l’empêchera pas de passer son bac sous un faux nom !
À la suite d’une dénonciation, il est interné au camp de surveillance de Nexon.Image007 2

 la Wehrmacht investit Ambazac et recherchant juifs et résistants ordonne aux employés municipaux de grouper les hommes sur la place centrale, ainsi que les femmes et les enfants. Dans la foule il y a Roger FOURNO. Elève au Lycée Gay Lussac, Roger a moins de vingt ans et est un des plus jeunes résistants. Il a été libéré un an plus tôt du camp de Nexon où il avait été interné. Tous les hommes âgés de 18 à 60 ans voient leur dernière heure arrivée… Pendant près de deux heures, ils attendent sous la menace de fusils-mitrailleurs. Avec courage l’abbé LANDON, curé de la paroisse, s’offre en otage pour préserver ses paroissiens mais les Allemands le reconduisent vers son église où il ne lui reste plus qu’à prier « Si la population est épargnée par les Allemands, je construirais une chapelle de mes propres mains ». Un officier de la Wehrmacht sort un registre et demande aux personnes énoncées de sortir du groupe. Personne ne bouge et une vérification des identités s’ensuit. Deux hommes sortent des rangs et pensent qu’il s’agit de leur dernière heure, ils sont emmenés au rez-de-chaussée de la mairie pour y être interrogés. C’est alors que surgit une estafette venue porter un pli à l’officier allemand qui se voit appeler en renfort sur la route de Paris où une colonne est aux prises avec les maquisards. L’Abbé LANDON l’a promis. En juin 1954, la chapelle Notre Dame de La Libération est bénie par l’évêque de Limoges Mgr RASTOUIL. Le 10 juin 1944 une unité Waffen SS de la division "Das Reich" encerclait le village d'Oradour Sur Glane. 642 hommes, femmes et enfants furent massacrés par les armes et le feu.

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À propos de Ceux de Grammont:  Grammont / Saint-Sylvestre

En 1944, à la libération de Limoges, Izis( Israëlis) rejoint les Forces françaises de l’intérieur (FFI) dans l’espoir de combattre ; il est affecté au standard téléphonique de la caserne Beaupuy de Limoges.

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Il y installe un semblant  de studio dans un angle tendu de blanc et photographie les maquisards sans aucun artifice. Une série unique s’ensuit, Ceux de Grammont, qui s’impose comme la pierre fondatrice d’une œuvre profondément humaniste. En 1944, à la Libération, Izis  photographie Louis Chabeaudie,  dans son studio improvisé de la caserne Beaupuy à Limoges.

Louis Chabaudie (1900-1981), dit « Le Chat », entre dans les Mouvements unis de Résistance (MUR) pendant la Seconde Guerre mondiale et est médaillé de la Résistance. Image012 2
 Celui que l’on appelle familièrement « Le Chat » figure ainsi dans la série fondatrice des portraits de maquisards.

Marié et père de deux enfants, Louis Chabaudie est typographe de métier et a été le cofondateur du Syndicat du livre en Limousin. Homme de conviction, progressiste et humaniste, il refuse de porter les armes pendant son service militaire, ce qui lui vaut dix-huit mois de forteresse. Plus tard, en 1936, lorsque éclate la guerre d’Espagne, il milite contre le fascisme et s’engage dans les Brigades internationales.
 

Izis à AmbazacImage009 1

Izis, de son vrai nom Israëlis Bidermanas, né à Marijampole (Lituanie, alors partie de l'Empire russe) le 17 janvier 1911, mort à Paris le 16 mai 1980,

À partir de 1933, il est responsable du studio de photographie traditionnelle, dans le 13e arrondissement. en 1934 il épouse Anna, la fille de son employeur. Son travail, en particulier ses photos de bébés et enfants, lui vaut un certain succès. Mais, lors de la guerre le studio, classé commerce juif, est confié à un autre gérant. Il se réfugie, avec sa femme et son fils, à Ambazac dans le Limousin en 19413 où il travaille pour des photographes locaux. Arrêté et torturé par les Nazis, puis libéré par la Résistance, il entre dans le maquis et photographie ses compagnons de lutte, parmi lesquels le colonel Georges GuingouinRobert Giraud, poète résistant et journaliste est avec René Rougerie l'un des premiers à parler d'Izis dans l'hebdomadaire « Unir », issu de la Résistance.

Né Izraël Biderman en 1911 dans dans une famille juive de Lituanie alors intégrée à l'empire russe, celui qui ne s'appelle pas encore Izis (son nom de photographe) fait très jeune l'expérience de l'antisémitisme.
Quand son pays devient indépendant en 1918, lui devient Izraël Bidermanas. Il émigre à Paris en 1930 pour fuir les persécutions. Il veut devenir peintre mais sera en fait responsable d'un laboratoire de photographie. En 1941, il part se cacher dans le Limousin à Ambazac où il est finalement arrêté par les Nazis. Libéré par la Résistance, il rejoint le maquis et commence à photographier ses compagnons de lutte.


 


 

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